Entre humour et ironie mordante sur les fantasmes non assumés d’une société de consommation teintée de puritanisme, il s’agit de souligner, sans les dénoncer les aberrations de notre système. Utilisant toujours un dispositif visuel très simple, en emprise direct sur le paysage urbain, la focalisation se fait cette fois sur la signalétique commerciale. Ces “totems” plantés dans le paysage, ces étendards économiques devenus pollution visuelle sont le reflet d’une société névrosée, refoulant la perception de sa véritable condition.

Aucun trucage, aucun montage dans cette compénétration, quelques figurines en plastique incorp(s)porées au paysage. Les statuettes jouets ne prennent taille humaine, le temps d’une pose, que pour déshabituer le regard de ce qu’il croit maîtriser, de ce qu’il pense pouvoir mesurer.